Mariano Martinez : le grand-père de Lenny Martinez, le grimpeur, la légende

Avant que Lenny Martinez ne porte les couleurs de la France en montagne, avant que Miguel Martinez ne décroche l’or olympique en VTT, il y avait Mariano. Grimpeur pur jus, coureur au tempérament offensif, le grand-père de Lenny Martinez fut bien plus qu’un précurseur : il est le socle d’une lignée cycliste hors norme. Portrait d’un coureur devenu pilier, d’un patriarche devenu repère.

L’Espagne en racines, la France dans le cœur

Né à Burgos, en Espagne, en 1948, Mariano Martinez s’installe très jeune en France. Il adopte rapidement la nationalité française et débute sa carrière professionnelle dans les années 70. Petit gabarit, regard vif, il se spécialise dans la grimpe, avec une appétence pour les cols longs, les échappées casse-pattes, les efforts en altitude.

À une époque dominée par des coureurs puissants et polyvalents, Mariano impose un style de grimpeur pur, tout en lucidité et en ténacité. Il ne fait pas de bruit, mais il fait du rythme. Ce tempérament le conduira à signer des performances notables, notamment sur le Tour de France, qu’il termine plusieurs fois dans le top 10.

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Maillot à pois et panache en montagne

L’année 1978 marque un tournant : Mariano Martinez décroche le maillot à pois de meilleur grimpeur du Tour de France. Il inscrit ainsi son nom dans l’histoire de la course, rejoignant le cercle fermé des grimpeurs français à avoir dominé la montagne. Ce n’est pas une victoire d’étape isolée, mais la reconnaissance d’une régularité féroce, d’une présence constante à l’avant quand la pente se cabre.

Au-delà des résultats, c’est son panache qui marque les esprits. Il attaque, tente, relance. Il grimpe comme on respire, sans chercher à séduire les caméras, mais en captivant les suiveurs les plus exigeants. Dans cette famille Martinez, la montagne n’est pas une option, c’est un terrain naturel.

Du coureur au passeur : la transmission comme vocation

Lorsque sa carrière professionnelle s’achève au début des années 1980, Mariano n’abandonne pas le vélo pour autant. Il devient le conseiller de l’ombre de son fils Miguel Martinez, puis le confident de son petit-fils Lenny. Mais jamais il ne se met en avant. Pas d’interviews à répétition, pas de déclaration tonitruante. Seulement une présence, des conseils précieux, et surtout une mémoire du cyclisme que peu peuvent revendiquer.

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Il incarne cette généalogie du sport d’endurance, où les jambes comptent autant que les valeurs. Dans la généalogie de Lenny Martinez, Mariano est le point de départ, la racine d’un arbre qui pousse toujours vers le sommet.

Un regard bienveillant sur la relève

En 2025, lorsque Lenny Martinez se distingue sur le Tour de France, les médias évoquent avec émotion les 47 ans qui séparent son exploit de celui de son grand-père, sur le même parcours, dans le même décor. Ce n’est pas un hasard. C’est une histoire qui boucle ses virages avec élégance.

Mariano, de son côté, ne revendique rien. Il regarde, soutient, encourage. Il incarne la mémoire vivante d’une dynastie cycliste, sans jamais peser sur ses descendants.

Mariano Martinez, c’est l’élégance d’un grimpeur à l’ancienne, l’exigence d’un père attentif, et la fierté silencieuse d’un grand-père accompli. Il n’a jamais cherché la lumière, mais elle revient toujours vers lui, portée par les exploits de ceux qu’il a inspirés.

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Et si la famille Martinez impressionne autant aujourd’hui, c’est peut-être parce qu’au commencement, il y avait un homme simple, passionné, pour qui grimper était une façon de vivre.

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George Moon
George, fervent amateur de sport ! Depuis mon plus jeune âge, le monde du sport a captivé mon cœur et mon esprit. C'est pour cela qu'aujourd'hui j'utilise ma plume pour faire couler l'ancre sur ce qui m'anime.
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