Mariano, Miguel, Lenny : trois générations nées pour grimper

Il y a des familles où l’on se transmet les clés d’un métier. Chez les Martinez, on se passe plutôt les braquets, les mollets, et l’amour de la pente. Trois générations de coureurs, trois styles, une passion commune : grimper, toujours plus haut, toujours plus fort. Dans la généalogie de Lenny Martinez, le vélo n’est pas seulement un sport. C’est un langage, une histoire de transmission, de sueur et d’ADN.

Mariano Martinez : le grimpeur fondateur

Le récit débute dans les années 70, avec Mariano Martinez, l’ancêtre cycliste de la lignée. Petit gabarit, grand cœur, ce Français d’origine espagnole était un pur grimpeur, un passionné des cols raides, des échappées audacieuses, des maillots à pois. En 1978, il les décroche justement, ces pois, sur les routes du Tour de France, récompensant son panache dans les hauteurs.

Mariano ne roulait pas pour la gloire, mais pour la beauté du geste. Pour l’instinct. Pour cette capacité rare à danser sur les pédales quand la pente dépasse les 10 %. Son style a marqué une époque… et a surtout semé une graine. Une graine qui allait pousser dans la roue de son fils, comme le montre le portrait dédié au grand-père de Lenny Martinez.

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Miguel Martinez : le VTT comme terrain d’émancipation

Le second maillon s’appelle Miguel. Plutôt que de suivre la route tracée par son père, il a pris les sentiers du VTT, où il devient l’un des pionniers français. Champion olympique en 2000 à Sydney, plusieurs fois titré mondialement, il a fait du hors-piste sa signature, tout en conservant ce qui semble inscrit dans la lignée : des jambes de grimpeur.

Miguel incarne une génération différente, plus explosive, plus nerveuse. Son style évoque parfois celui de son père, mais dans une version plus musclée, plus instinctive. Dans cette filiation, chaque génération semble affiner un profil, renforcer un trait, adapter l’héritage à son époque. Un héritage que l’on perçoit aussi dans l’équilibre délicat entre transmission technique et autonomie éducative, très présent dans le regard porté sur la famille Martinez.

Lenny Martinez : un style propre, dans la continuité

Lenny, c’est la synthèse. Grimpeur pur, posé, stratège. Sa silhouette évoque Mariano, sa tonicité rappelle Miguel, mais il ajoute une dimension nouvelle : le contrôle, la patience, la précision. Là où ses aînés misaient sur l’instinct, Lenny injecte de l’analyse, de la lucidité. Le tout avec cette aisance naturelle dans les cols qui semble, elle, parfaitement héréditaire.

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Ce qui impressionne chez lui, c’est la capacité à ne jamais se contenter de l’héritage. Il l’intègre, le respecte, mais trace sa route. Il n’est pas dans la répétition. Il est dans la construction. Un processus profondément lié à son environnement familial, mais aussi à une volonté personnelle d’indépendance, bien décrite dans ce focus sur le fait d’être fils d’un ancien coureur célèbre.

La pente comme dénominateur commun

Dans cette généalogie de Lenny Martinez, la montagne n’est pas un hasard. Elle est un trait d’union. Un langage partagé entre Mariano, Miguel et Lenny. Elle est ce terrain où les Martinez s’expriment le mieux, chacun avec sa patte, chacun avec son époque. Grimper n’est pas une stratégie. C’est une seconde nature. Une transmission viscérale, qui dépasse les mots, pour se loger dans le souffle, la douleur et la volonté de survoler les autres.

Trois générations. Trois visions du vélo. Une même pulsation intérieure.

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George Moon
George, fervent amateur de sport ! Depuis mon plus jeune âge, le monde du sport a captivé mon cœur et mon esprit. C'est pour cela qu'aujourd'hui j'utilise ma plume pour faire couler l'ancre sur ce qui m'anime.
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