À 22 ans, Lenny Martinez fascine autant par ses coups de pédale en altitude que par le mystère qu’il entretient autour de sa vie personnelle. Pas d’excès, pas de frasques, pas de confidences. Une rareté dans le monde du sport professionnel, où chaque clic vaut de l’or. Chez lui, la vie privée est une frontière, et elle n’est pas franchie par hasard.
La discrétion comme héritage
Il faut comprendre d’où vient Lenny pour mesurer le sens de ce silence. Il est le fils de Miguel Martinez, champion du monde de VTT, et le petit-fils de Mariano Martinez, maillot à pois du Tour 1978. Deux figures du cyclisme, rompus à la lumière, mais jamais dévorés par elle.
Dans cette famille, la pudeur est une seconde nature. On y parle résultats, pas relations. On y chérit l’intimité comme un sanctuaire. Ce modèle familial a façonné le jeune grimpeur : exposer ses watts, pas ses proches. D’ailleurs, ceux qui tentent d’en savoir plus sur son couple tombent vite sur une impasse.
Une vie publique millimétrée
Lenny Martinez maîtrise son image comme il gère ses ascensions : avec précision. Pas de débordements, pas de coups de com’. Son compte Instagram reflète cette ligne claire : entraînements, courses, coéquipiers. Zéro contenu privé. Zéro mise en scène de sa sphère intime.
Ce choix n’est pas qu’instinctif, il est stratégique. À l’heure où les jeunes champions sont invités à jouer les influenceurs, lui trace une autre voie. Plus austère ? Non. Plus concentrée. C’est le cyclisme d’abord, tout le reste ensuite — ou jamais.
La notoriété sans l’exposition
Depuis ses performances remarquées à la Vuelta 2023 ou sur le Tour 2025, la notoriété de Lenny Martinez a explosé. Mais il n’a jamais perdu le contrôle. Il donne peu d’interviews, choisit ses mots, refuse les questions qui débordent du vélo. Ce positionnement réfléchi est au cœur de sa manière de gérer l’inévitable : les attentes du public.
Certains y verront de la distance. D’autres, une vraie force. Car dans un monde qui surexpose tout, refuser de tout montrer devient presque un acte de résistance.
Être soi, sans s’expliquer
En fin de compte, Lenny Martinez n’a rien à cacher. Il a simplement choisi de garder une partie de lui à l’abri du tumulte. Ce qui ne l’empêche pas d’être accessible, apprécié, ou suivi. Mais à sa façon. Et c’est peut-être là que réside une forme de maturité rare : ne jamais confondre performance et personnage.
