Il suffit de le voir poser pied à terre après une arrivée au sommet : silhouette sèche, visage creusé, muscles ciselés par l’effort. Avec ses 1,76 m pour 51 kg, Valentin Paret-Peintre incarne l’archétype du grimpeur poids plume. De quoi faire réagir, parfois inquiéter. Certains le trouvent trop maigre, presque fragile. Mais derrière cette apparence, il y a une réalité bien plus complexe, faite de génétique, de science de l’effort et d’un mode de vie taillé au millimètre.
Un corps né pour grimper
Dès les catégories jeunes, Valentin se démarque par son aisance dès que la pente se cabre. Son rapport poids/puissance impressionne. Ce profil ne s’invente pas, il se révèle. Et quand on observe le poids de Valentin Paret-Peintre, on comprend à quel point cette légèreté est devenue un atout, notamment dans les longues ascensions.
Chez lui, les fibres musculaires ne se perdent pas dans un volume inutile. Elles sont optimisées pour l’efficacité. Ce type de morphologie n’est pas rare chez les purs grimpeurs, mais lui pousse le modèle à son extrême.
Une discipline de tous les instants
Ce gabarit avantageux demande une gestion méticuleuse. Valentin vit à l’heure des grammes, des watts, du repos minuté. Rester aussi affûté tout en conservant l’explosivité requise dans les cols est un équilibre exigeant. Cette précision, on la retrouve dans la façon dont Valentin Paret-Peintre aborde sa saison : rien n’est laissé au hasard.
Chaque détail de sa préparation vise à maximiser le rendement sans compromettre la récupération. Il ne s’agit pas d’un coureur qui s’astreint à un régime drastique, mais d’un athlète qui connaît parfaitement les limites à ne pas franchir.
L’apparence ne dit pas tout
Dans le peloton, certains coureurs plus massifs peuvent paraître plus impressionnants visuellement. Mais en haute montagne, c’est une autre histoire. La densité, la capacité d’oxygénation, la tolérance à l’effort prolongé font la différence. C’est là que le grimpeur à l’état brut qu’il incarne prend tout son sens.
Et ce n’est pas un hasard s’il a brillé là où les pourcentages s’envolent, comme au Mont Ventoux, là où les machines aérodynamiques du plat s’éteignent face à la rudesse de la pente.
Un style forgé par l’environnement familial
Dans la fratrie Paret-Peintre, chacun a trouvé sa voie. Si Aurélien mise sur la régularité et l’expérience, Valentin, lui, s’est spécialisé dans l’ascension pure. Cette complémentarité leur permet de partager l’aventure professionnelle tout en explorant chacun leur propre potentiel. Leur histoire commune enrichit leur parcours respectif et crée une dynamique rare dans le peloton.