Quand on observe Kevin Vauquelin fendre la montagne avec la régularité d’un métronome, difficile d’imaginer qu’il a grandi loin des sommets alpins ou pyrénéens. Et pourtant, c’est en Normandie, à Bayeux, que ce talent brut du cyclisme français a vu le jour.
Bayeux, berceau d’un grimpeur
Né le 26 avril 2001 à Bayeux, dans le Calvados, Kevin a grandi entre campagne et bord de mer, loin des cols mythiques du Tour. C’est là, au cœur d’une région plus connue pour ses plages historiques que pour ses pentes abruptes, qu’il découvre le vélo. Il débute au Vélo Club de Bayeux, une structure locale où il fait ses premières armes, avec un mélange de fougue et de discipline déjà bien ancrée.
Cette ville normande, discrète mais passionnée, suit encore aujourd’hui avec fierté la trajectoire de son champion. Le fan club s’est structuré autour de cette attache territoriale, fidèle à ses origines et présent sur chaque grande échéance.
Un parcours forgé dans la patience et le vent normand
Rouler en Normandie, c’est affronter des routes ouvertes, souvent balayées par le vent. Pas de longs cols ici, mais un terrain exigeant, usant, où la science du placement et le travail au seuil font la différence. C’est sans doute ce qui a façonné sa capacité à tenir les efforts prolongés, à lire les courses avec intelligence, et à construire sa progression sans brûler d’étapes.
Avant de briller sur les plus grandes scènes internationales, Kevin Vauquelin s’est d’abord forgé dans cette école de l’humilité, enchaînant les entraînements sur des routes familières, puis les compétitions régionales où il faisait déjà parler sa puissance.
Une trajectoire devenue nationale… puis olympique
Du club local à l’équipe de France, le chemin a été rapide. Dès ses premières saisons chez les professionnels, Kevin a intégré les sélections tricolores, avant de représenter fièrement la France aux Jeux olympiques de Paris 2024. Un rêve devenu réalité pour le Bayeusain, qui a su saisir cette opportunité avec le sérieux et la combativité qu’on lui connaît.
Son palmarès en atteste : il n’a cessé de progresser, étape après étape, avec des performances marquantes sur les épreuves d’un jour comme sur les courses à étapes. En 2024, son nom s’est illustré sur le Tour de France, où il a montré qu’il pouvait jouer avec les grands.