Dans le cyclisme professionnel, on connaît les duels fratricides – parfois symboliques, parfois bien réels. Mais chez les frères Paret-Peintre, l’histoire est tout autre : elle parle d’un lien complice, d’un chemin parallèle, et d’un amour commun pour la montagne. Pourtant, s’ils partagent le même nom, la même équipe et souvent les mêmes objectifs, leurs différences morphologiques sautent aux yeux dès qu’on les observe côte à côte. Alors, quelles sont les vraies distinctions physiques entre Aurélien et Valentin Paret-Peintre ?
Deux gabarits bien distincts pour deux styles complémentaires
Aurélien Paret-Peintre affiche un profil morphologique équilibré, qui allie finesse et solidité. Avec une taille de 1m80 pour un poids de 64 kg, il fait partie des grimpeurs polyvalents, capables de tenir sur les longues montées sans sacrifier la stabilité sur les parcours roulants. Ce gabarit le place dans la moyenne haute des grimpeurs français, avec une silhouette allongée et une grande fluidité de pédalage.
Son frère Valentin, de son côté, est encore plus léger, et ça se voit. Il mesure 1m76 pour environ 52 kg, un profil plus compact, taillé pour les ascensions explosives. Sur un col raide, ce type de gabarit est une arme redoutable. Il lui permet de se hisser rapidement dans les pourcentages à deux chiffres et de changer de rythme sans perdre en efficacité.
Un grand frère solide, un petit frère nerveux
En termes de physiologie de coureur, cette différence se traduit clairement dans leur manière de courir. Aurélien est le diesel du duo : il monte au train, gère les allures, encaisse les longues étapes avec une remarquable constance. Valentin, lui, est plus punchy. Il aime le rythme saccadé, les coups de force dans les derniers kilomètres, les attaques en bordure de col.
On retrouve ici un schéma classique dans les fratries sportives : l’aîné développe un style plus stratégique et structuré, le cadet se forge dans l’explosivité et l’audace. Mais ce qui est fascinant, c’est la manière dont leurs différences physiques nourrissent une complémentarité sur le vélo. Quand ils sont alignés sur une même course, leur duo devient tactiquement redoutable : l’un fait le tempo, l’autre finit le travail.
Une génétique commune, deux approches différentes
Bien sûr, les deux partagent certains traits : une silhouette fine, des segments longs, une excellente capacité aérobie. La généalogie cycliste familiale – avec un père très impliqué dans leur formation – a sans doute contribué à modeler ces deux corps pour l’effort. Mais la manière dont ils ont affiné leur gabarit au fil des saisons révèle des choix personnels.
Aurélien a toujours conservé un peu plus de masse, ce qui le rend plus polyvalent sur les terrains variés. Valentin, lui, a poussé la logique du grimpeur à son extrême, flirtant avec les limites de l’ultra-légèreté tout en conservant de la puissance.
Deux corps, deux parcours, une même ambition
Au fond, ce qui rend la comparaison entre Aurélien et Valentin Paret-Peintre si intéressante, c’est qu’elle raconte bien plus qu’une simple histoire de centimètres et de kilos. Elle révèle deux personnalités, deux approches du haut niveau, deux façons de transformer un corps en machine à gravir les cols.
Et malgré leurs différences, leur objectif reste commun : briller sur les plus grandes courses, et pourquoi pas un jour, partager un podium d’étape ensemble.