Quand Aurélien Paret-Peintre visse son casque Van Rysel avant le départ d’une étape, la question des watts occupe l’esprit des suiveurs. Mais sitôt la ligne franchie, une curiosité plus terre-à-terre prend le relais : combien gagne ce grimpeur discret ? Dans un peloton où les contrats explosent, le salaire d’Aurélien Paret-Peintre reste un indicateur précieux pour comprendre son statut chez Decathlon AG2R La Mondiale.
Un coureur au milieu de la grille salariale WorldTour
Selon les estimations croisées de plusieurs médias spécialisés, un rider WorldTour perçoit en moyenne environ 500 000 € bruts annuels en 2025. Sous ce plafond, les équipiers débutants tournent autour de 120 000 €, tandis que les patrons du peloton (Pogačar, Evenepoel…) dépassent allègrement les 5 M €.
Dans ce paysage, la rémunération d’Aurélien Paret-Peintre se placerait entre 350 000 € et 400 000 € par saison. Cette fourchette — jamais confirmée officiellement par l’équipe — reflète son rôle hybride : équipier de luxe capable de jouer le classement général d’une course d’une semaine, mais encore un cran sous les purs leaders maison comme Felix Gall ou Benoît Cosnefroy. Les insiders d’AG2R évoquent un contrat de trois ans signé fin 2023, renégocié avec une revalorisation progressive liée aux résultats.
Comment ce salaire se décompose-t-il ?
Poste de revenus | Montant estimé | Détails |
---|---|---|
Salaire fixe | 350–400 k € | Versé par Decathlon AG2R La Mondiale |
Primes d’équipe | 30–60 k € | Victoires collectives & partage des bonus UCI |
Primes individuelles | 20–40 k € | Top 10 d’étapes, maillots spécifiques |
Sponsors personnels | 15–25 k € | Casque, lunettes, chaussures, via accords individuels |
Total annuel | ≈ 420–525 k € | avant impôts, hors droits à l’image |
Pourquoi ces montants varient-ils ?
Les primes dépendent de la saison : un Giro réussi (sa victoire d’étape 2023) ou un Tour ponctué de top 10 font grimper la note. À l’inverse, une année sans bouquet se traduit surtout par le salaire fixe.
Le contrat, reflet d’un rôle en mutation
En interne, on décrit Aurélien comme « l’assurance montagne » : il fait le tempo, protège les leaders et peut saisir sa chance quand la route s’élève. Cette polyvalence justifie un contrat milieu de grille, mais assorti de clauses évolutives : bonus de points UCI, primes de podiums et revalorisation automatique si le grimpeur franchit la barre des 1 000 points au classement mondial.
Un autre facteur pèse : le budget global de la formation. En 2025, Decathlon AG2R La Mondiale bénéficie d’une enveloppe d’environ 32 M €, en nette hausse depuis l’arrivée du géant de la distribution sportive. Cette marge permet de sécuriser ses talents sans entrer dans la surenchère des équipes pétro-sponsorisées.
Et demain ?
Si Aurélien convertit ses accessits en victoires d’étapes sur le Tour ou aligne un top 10 au général d’un Grand Tour, son salaire pourrait franchir la barre symbolique du demi-million d’euros, seuil où l’on considère qu’un coureur devient co-leader régulier. À l’inverse, une saison blanche maintiendrait le statu quo, le staff privilégiant alors la montée en puissance de son frère Valentin.
Vie privée : un facteur de stabilité
Le Savoyard reste très discret sur son quotidien hors compétition. Aucune information ne filtre sur le fait qu’il soit marié ou père de famille — le mystère persiste même sur d’éventuels enfants. Cette réserve renforce l’image d’un coureur concentré, aligné sur ses objectifs sportifs, comme le relate sa biographie complète.
Ce qu’il faut retenir
- Fourchette 2025 : 350–400 k € bruts, primes incluses, pouvant dépasser 500 k € une grande année.
- Statut contractuel : solide équipier-grimpeur, rôle de co-leader sur certaines courses d’une semaine.
- Évolution : dépendra de ses résultats en haute montagne et de la progression du budget AG2R.
Une chose est sûre : dans un peloton où les millions affluent pour quelques super-stars, Aurélien Paret-Peintre trace sa route avec un contrat cohérent et la certitude qu’un coup d’éclat dans un Grand Tour pourrait, très vite, changer d’échelle.