Après 1900 et 1924, Paris va encore célébrer les Jeux olympiques en 2024. La ville a réussi à se qualifier en présentant un dossier de candidature favorable et aussi grâce à ses nombreux atouts. Sa qualification a été également effective en partie grâce à la démission des autres villes concurrentes.
Tour d’horizon sur les différentes épreuves de tir pour les JO de Paris 2024 ainsi que les sportifs français qui seront de la partie.
Quelle est l’importance du tir olympique dans les Jeux olympiques ?
Présent aux jeux depuis 1896 à Athènes, le tir olympique figure évidemment parmi les épreuves des JO Paris 2024. Il a aussi été organisé aux Jeux de 1900 à l’exception de ceux de 1904 à Saint-Louis et de 1928 à Amsterdam.
Il fait partie des Jeux olympiques historiques modernes et se pratique en Europe depuis plusieurs siècles. Le tir est aujourd’hui un sport populaire reconnu dans le monde entier avec plus de cent nations représentées lors des Jeux olympiques. Cette discipline a aussi évolué au fil des années, passant de cinq épreuves à son intégration aux JO à quinze à ce jour.
La France s’est particulièrement démarquée au tir olympique de JO de Sydney 2000 grâce à Franck DUMOULIN qui a obtenu une médaille d’or. Il a ainsi été le premier champion olympique français aux épreuves de tir olympique. Ensuite, Céline GOBERVILLE remporte la première médaille olympique de la France au Pistolet 10 m’dames aux JO de Londres 2012.
Rappelons ici que les femmes n’ont commencé à participer aux Jeux olympiques qu’en 1968 et aux épreuves de tir en 1984. Pendant les JO de Rio 2016, c’est au tour de Jean QUIQUAMPOIX de remporter une médaille en argent au Pistolet Vitesse Hommes. Il est suivi par Alexis RAYNAUD qui obtient une médaille en bronze aux épreuves de Carabine 3×40 hommes.
Lors des Jeux olympiques de Tokyo 2021, Jean QUIQUAMPOIX réalise un magnifique exploit au tir en pistolet de vitesse à 25 mètres. Cette performance lui a valu une médaille d’or et le titre de deuxième champion olympique français, 21 ans après Franck DUMOULIN. La France a ainsi pu marquer l’histoire progressivement lors des épreuves du tir sportif au fil des différentes éditions des Jeux olympiques.
Quelles sont les différentes épreuves de tir olympique pour les JO de Paris 2024 ?
On retrouve essentiellement trois types d’épreuves aux Jeux olympiques : le tir à la carabine (rifle), au pistolet et au fusil de chasse. Pour les tirs à la carabine et au pistolet, les épreuves se déroulent dans des stands de tir. La compétition consiste pour les tireurs d’atteindre des cibles à des distances de 10, 25 et 50 mètres.
En revanche, les épreuves de tir au fusil diffèrent en ce qu’elles ont lieu en plein air. L’objectif consiste pour les tireurs d’atteindre des cibles projetées dans les airs dans des angles et directions variables. Aussi, il existe trois positions de tir dans cette discipline.
Celle à genoux consiste pour le tireur de prendre position en posant son coude sur son genou. Il y a également les positions où l’athlète reste couché ou debout. Pour maximiser leurs points, les tireurs sont tenus de toucher la cible sur son centre, appelé la « mouche ».
Notez que certaines épreuves du tir olympique impliquent l’utilisation des trois positions. Pour optimiser leurs chances de réussite, les athlètes suivent des entrainements intenses pour améliorer leur concentration et affuter leurs réflexes.
Qui sont les sportifs qui participeront aux JO de Paris 2024 ?
Comme depuis 2008, il y aura des hommes et femmes pour les épreuves de tir olympique aux JO de Paris 2024. Parmi les participants de sexe féminin, on retrouve :
- Carole Cormenier : 3 médailles d’or, 1 d’argent et 1 de bronze ;
- Judith Gomez : 1 médaille de bronze au Grand Prix d’Osijek de 2022 ;
- Mathilde Lamolle : 2 médailles d’or et 2 de bronze aux championnats ;
- Lucie Anastassiou : 4 médailles d’or, 5 d’argent et 3 de bronze aux championnats ;
- Mélanie Couzy : 1 médaille d’or, d’argent et de bronze aux championnats ;
- Camille Jedrzejewski : 3 médailles d’or, d’argent et de bronze aux championnats.
À ces six tireuses s’ajoute Manon Herbulot qui décroche une médaille d’argent au tournoi de qualification olympique de 2024. Enfin, il y a aussi Océanne Muller qui a accumulé 6 médailles d’or, 4 d’argent et 2 de bronze. Cela fait un total de huit tireuses.
Du côté des hommes, sept athlètes participent aux épreuves de tir olympique, notamment :
- Lucas Kryzs : 1 médaille d’argent aux championnats ;
- Sébastien Guerrero : 1 médaille d’argent et 1 de bronze ;
- Romain Aufrere : 1 médaille d’argent et 1 de bronze aux championnats ;
- Florian Fouquet : 1 médaille d’argent et 3 de bronze aux championnats ;
- Éric Delaunay : 5 médailles d’or, 2 d’argent et 1 de bronze championnats ;
- Clément Bessaguet : 3 médailles d’or, 5 d’argent et 4 de bronze aux championnats.
Aux six tireurs, vient s’ajouter Jean Quinquempoix, avec 7 médailles d’or, 1 d’argent et 1 de bronze aux championnats. Il est le seul athlète français qualifié à avoir été médaillé aux Jeux olympiques. Cette pépite de la France a en effet rapporté une médaille d’argent en 2016 et une médaille d’or en 2020.
Par ailleurs, lors des Jeux olympiques de Paris 2024, les athlètes du tir sportif devront participer aux épreuves de :
- pistolet tir rapide à 25 mètres (hommes et femmes) ;
- pistolet à air comprimé à 10 mètres (hommes, femmes et mixte) ;
- carabine 3 positions à 50 mètres (hommes et femmes) ;
- carabine à air comprimé à 10 mètres (hommes, femmes et mixte) ;
- fusil à chasse fosse olympique (hommes et femmes) ;
- fusil à chasse skeet olympique (hommes, femmes et mixte).
Cette dernière épreuve mixte remplace celle de la fosse olympique mixte et fait ses débuts aux Jeux olympiques de 2024.
Qu’en est-il des athlètes paralympiques qui seront présents aux Jeux ?
En ce qui concerne le paratir sportif, il est ajouté aux programmes paralympiques en 1976 lors des JO de Toronto jusqu’à ce jour. La sélection finale des athlètes qui participeront aux jeux paralympiques ne sort pas avant fin juin ou mi-juillet 2024 au plus tard. Mais quelques tireurs paralympiques favoris sont en vue. On peut citer parmi eux :
- Cédric Fèvre-Chevalier : 1 médaille d’or aux JO de 2012 ;
- Didier Richard : 1 médaille d’or aux championnats d’Europe de 2018 ;
- Tanguy De La Forest : 1 médaille de bronze aux championnats du monde de 2014.
Hormis ces athlètes, certains tireurs prometteurs ont aussi leur chance de participer aux JO de Paris 2024. Ce sont entre autres :
- Kevin Liot : 1 médaille d’argent à la coupe du monde de 2021 ;
- Pierre Guillaume-Sage : 1 médaille d’or aux championnats du monde de 2023 ;
- Gaëlle Edon : 1 médaille d’or et 1 de bronze au Grand prix international de 2023 ;
- Justine Bève : 1 médaille d’or et 3 d’argent à la Coupe du monde de paratir de 2023.
La France est donc bien préparée pour décrocher des médailles aux jeux olympiques et paralympiques de cette 8ᵉ édition.
Quels sont les équipements de nécessaires à la pratique du tir olympique ?
Les équipements indispensables pour pratiquer le tir olympique comprennent principalement les armes et les cibles. Notez qu’on appelle en tir sportif, « arme », tout matériel permettant de propulser un ou plusieurs projectiles successifs.
Il existe des armes de poings, dont les pistolets à coup, les pistolets semi-automatiques et les révolvers. Ensuite, parmi les armes d’épaules, on retrouve les carabines et les fusils. Quant à la propulsion, elle est assurée par du gaz, de l’air comprimé pour les tirs à 10 m, de la poudre noire ou de la poudre vive. Les cibles sont soit fixes ou mobiles et fabriquées en carton.
En ce qui concerne la tenue, le tir olympique n’en nécessite pas particulièrement. Seul le tir à la carabine utilise une tenue spécifique, notamment une veste et un pantalon pour garantir une meilleure stabilité.
Tir olympique : zoom sur le tir à la carabine et ses particularités
Au nombre des tirs sportifs, le tir à la carabine est d’ailleurs le troisième de type individuel le plus pratiqué au monde. C’est un sport mécanique individuel qui consiste à tirer avec la plus grande précision en étant debout, à genoux, ou allongé. La cible à atteindre à l’aide de carabines à air comprimé se trouve soit à 10, 25 ou 50 mètres du tireur.
Le projectile d’air comprimé utilisé au tir à la carabine est le seul autorisé aux épreuves de tir olympiques. Chez les femmes, on retrouve les carabines à air comprimé et les carabines standards. Les hommes, quant à eux, utilisent aussi des carabines à air comprimé.
En revanche, ils se servent également d’une carabine de petit calibre pour la position allongée d’une part et pour trois positions d’autre part. Retenez aussi que pour les Jeux olympiques, les tireurs qui pratiquent le tir à la carabine font souvent du biathlon. C’est un sport qui combine le ski de fond et le tir sportif.
La carabine est l’arme la plus souvent sollicitée pour la pratique du biathlon en raison de son efficacité, sa praticité et sa sécurité. Le tir à la carabine à air n’est évidemment ni dangereux ni violent comme le pensent certains. Ce sport mécanique est bien encadré et requiert une maîtrise de soi irréprochable et une grande précision.
Pour cela, il faut se vider l’esprit pour tirer à la carabine à air pour mieux se concentrer sur la cible à atteindre. De plus, contrôler sa respiration est primordial avant de tirer. En s’exerçant au tir à la cabine à air, le tireur bénéficie inconsciemment d’un profond état de relaxation, idéal contre le stress.
