Ce qu’il faut retenir
- En altitude, le sommeil est perturbé par l’hypoxie et les apnées nocturnes.
- Le CBD n’agit pas sur l’oxygénation, mais peut réduire l’anxiété et favoriser l’endormissement.
- Il s’intègre à une stratégie plus large : rythme régulier, environnement de sommeil optimisé, hygiène de vie.
- Les effets restent variables et encore peu documentés scientifiquement.
- Le choix d’un produit sûr et testé est primordial pour rester conforme aux règles antidopage.
Un défi méconnu : dormir en altitude
Les stages en montagne sont devenus un passage obligé pour de nombreux athlètes d’endurance. L’altitude stimule la production de globules rouges, améliore la capacité à transporter l’oxygène et, à terme, peut booster la performance. Mais cette stratégie a un coût : le sommeil est souvent perturbé. Apnées nocturnes, réveils fréquents, sensation de repos incomplet… autant de difficultés qui minent la récupération.
Dans ce contexte, certains sportifs cherchent des solutions naturelles pour retrouver un sommeil réparateur. Après avoir vu comment le CBD pouvait soutenir le sommeil profond des cyclistes, il est légitime de s’interroger sur son utilité en altitude.
Pourquoi le sommeil est-il plus fragile en montagne ?
Au-dessus de 2000 mètres, la baisse de la pression en oxygène entraîne une respiration plus rapide et plus instable. Résultat : des cycles de sommeil hachés, une diminution du temps passé en sommeil profond et paradoxal, et un sentiment de fatigue persistant au réveil. Pour un athlète, cela signifie une récupération musculaire incomplète et une assimilation réduite des charges d’entraînement.
Les chercheurs notent également que les sportifs en altitude connaissent plus d’éveils nocturnes et une fréquence accrue de micro-apnées, ce qui accentue la fragmentation du sommeil. Ces phénomènes expliquent pourquoi, malgré des journées d’entraînement intensif, certains coureurs peinent à se sentir pleinement reposés.
Le CBD comme soutien indirect
Le CBD n’agit pas sur la saturation en oxygène du sang ni sur les apnées nocturnes liées à l’hypoxie. En revanche, il pourrait contribuer à améliorer le confort du sommeil en agissant sur deux leviers : la réduction de l’anxiété et la facilitation de l’endormissement. Dans un environnement où le corps “résiste” au repos, toute aide à la relaxation peut être précieuse.
Des témoignages d’athlètes rapportent que le CBD leur permet de s’endormir plus vite en altitude, malgré une respiration perturbée. Les nuits ne deviennent pas parfaites, mais la sensation de récupération est meilleure. Les données scientifiques manquent encore, mais les mécanismes connus du CBD sur l’anxiété et le stress laissent penser qu’il peut jouer un rôle de soutien, plutôt qu’une solution directe aux troubles liés à l’altitude.
Stratégies pratiques pour mieux dormir en altitude
Adapter son rythme
Un bon stage en altitude se prépare en amont. Arriver progressivement, éviter les séances intenses dès les premiers jours et garder une hygiène de vie stable sont des réflexes essentiels. Plus le rythme circadien reste régulier, plus l’organisme s’adapte facilement.
Soigner l’environnement de sommeil
La température de la chambre, le silence et l’obscurité sont des alliés à ne pas négliger. Certains sportifs utilisent aussi des techniques de relaxation comme la respiration contrôlée ou la méditation pour contrer l’agitation nocturne.
Placer intelligemment le CBD
Pour ceux qui souhaitent tester le CBD en altitude, le moment idéal reste la soirée, environ une heure avant le coucher. De faibles doses semblent suffisantes, l’objectif étant d’aider à relâcher le système nerveux. Comme toujours, il est préférable de tester en dehors des compétitions majeures afin d’observer la réponse individuelle.
Altitude et jet lag : deux défis proches
Le sommeil perturbé en altitude partage de nombreux points communs avec le jet lag : rythme biologique bouleversé, endormissement difficile, réveils nocturnes. Les stratégies se recoupent : exposition à la lumière, respect des horaires locaux et maintien d’un rituel du coucher. Comme nous l’avons détaillé dans notre article sur le CBD et le jet lag, le cannabidiol peut soutenir l’adaptation en réduisant le stress, mais ne remplace pas les mesures de base.
Les précautions à garder en tête
Le CBD est autorisé en compétition, mais certains produits mal contrôlés contiennent des traces de THC, toujours interdites. Les athlètes doivent donc choisir des compléments testés en laboratoire, avec certificats d’analyse. Enfin, comme tout supplément, le CBD peut provoquer des effets variables d’un individu à l’autre. Tester en amont et progresser par petites doses reste la meilleure approche.
